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  Frederic Delangle "No life last night" / Eva Mayer "Ensembles fugitifs"

"No life last night"
"Ahmedabad est la capitale du Gujarat, état aux mains des radicaux hindous du nord-ouest de l'lnde. La ville cristallise en son sein les problèmes que la planète devra résoudre au cours du 21e siècle : surpopulation, paupérisation, insalubrité, pollution, condition de la femme déplorable, désacralisation et perte des repères.
La journée, je filme la saturation des rues, la marée humaine en mouvements, la frénésie indifférente au décor qui l'accueille.

Frederic DelangleFrederic Delangle

La nuit, je découvre un autre décor, la ville mise à nu. Tombée la quincaillerie des commerçants, endormis les chauffeurs de taxis, assoupies les femmes affairées à la préparation d'un repas décent, la nuit lève le rideau sur un décor troublant. J'ai trouvé mon sujet à force d'errance et de vagabondage dans les rues désertes. Une sorte de négatif qui offre une vision très différente de la ville.
L'objet de ma démarche est de comprendre la ville dans sa plus grande intimité. Je trouve alors les stigmates de la douleur. C'est la série complète qui donne finalement un sens à ma démarche. J'aimerais être un passeur de témoin, dénonçant la lente dissolution de la ville et de ses occupants dans une totale indifférence générale. Où sont les traces d'humanité dans ces rues désertes ? Quelques fantômes ayant du mal à trouver un repos bien mérité errent devant mon objectif puis disparaissent...
Au bord de la rupture, Ahmedabad trouvera-t-elle les ressources nécessaires pour faire machine arrière ?"
www.fredericdelangle.com

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"Ensembles fugitifs"
Ils prolifèrent et nous entourent. Nous en produisons sans cesse. Mais nous faisons tout pour ne pas les voir, ne plus les voir... Ces mêmes choses qui suscitaient tant de désir, il faut désormais qu'elles s'effacent entièrement.

Eva MayerEva Mayer

Eva MayerEva Mayer

Dans ma série "Ensembles fugitifs", j'ai photographié des choses laissées sur le pavé quand s'en vont les vendeurs du marché d'Aligre. Alors, pour quelques minutes, la place se transforme en une énorme décharge publique, et pendant ce petit moment, avant que les bennes à ordures ne passent, j'ai récupéré légumes pourris, fruits avariés, trognons ou épluchures, emballages et autres objets destinés aux poubelles. Je les mets en scène sur place, dans le lieu même où elles étaient restées pour disparaître. Je les déplace légèrement pour les détacher de leur ancien contexte et les réinvente, sous forme de "natures mortes". Ils deviennent des sculptures éphémères. L'asphalte gris me sert comme fond neutre, le soleil comme éclairage naturel. Studio de fortune pour le dernier portrait de ces choses périssables.
D'une certaine manière ma démarche procède du "recyclage" : l'objet abandonné ainsi réapproprié devient autre. Mais ces assemblages précaires reconquis sur une disparition programmée questionnent et critiquent aussi notre société de consommation. Ils racontent aussi le côté passager de ces choses naguère si désirables : ce sont un peu des "vanités".
http://perso.wanadoo.fr/eva.mayer_photography/

 

   

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